La Ceinture Verte de La Panne_3 FR

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À la suite de la Révolution française, les dunes ont été privatisées. Pendant presque tout le 19ème siècle, il n’y avait que 2 grands propriétaires des dunes de La Panne: Louis Ollevier et Pieter Bortier. Ces 2 personnages ont acheté les dunes comme terrain de chasse. C’est ainsi qu’évitant le morcellement que leur nature et leur unité ont été préservées.

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LA PRIVATION DES DUNES

La domination française à partir de 1794 marque la fin de la gestion féodale des dunes. Cet événement a ouvert la porte à leur pleine utilisation. Les limites des «Dunes et bois de La Panne» (hormis les réserves naturelles d’Adinkerke) étaient ainsi définies: à l’ouest, Gijvelde, à l’est, l’ancienne Abbaye des Dunes (en frontière avec St Idesbald) et au sud, une transition stabilisée entre dunes et polders (actuelles Duinhoekstraat et Artiestenpad). Une surface rectangulaire abandonnée de dunes d’environ 900 ha, traversé par la Pannekalsijde (de l’actuel Oosthoek à l’actuelle Esplanade) avec un pauvre hameau de pêcheurs. La route future d’Adinkerke aux premières maisons de pêcheurs n’était encore qu’un chemin de terre.

Zandweg naar Adinkerke
Chemin de terre vers Adinkerke

En 1799, 15 ans après sa fondation, l’abandon de la Pêcherie passe sous l’administration de la commune d’Adinkerke et sous la jurisprudence du « Département de la Lys ». Plusieurs décrets (1806, 1810 et 1811) réglementent la préservation de la plantation des dunes et la sanction en cas de surexploitation.
Le 30 novembre 1811, le gouvernement français organise une vente publique de 421 ha de nos dunes (environ la moitié) à Ivo Francis Ameye et de 273 ha au bourgmestre
Rysman de Kooigem près de Courtrai. (donc au total 694 ha soit 77% de nos dunes). Ces dunes sont devenues pour la première fois de toute l’histoire une propriété privée, la «Krakeelpanne» + «Grote en Kleine Kapellepanne». La partie nord s’appelait «Kerkepanne» entre laquelle se situait le hameau de pêcheurs.
Le 12 mai 1813, le hameau de Kerkepanne est vendu au juge de paix Arsène Decae
de Veurne (résidant à Adinkerke).

Le Krakeelpanne est vendu en 1817 au notaire Josèphe Mulle qui à son tour le revend en 1828 à Pieter Louis Joseph Bortier de Bruxelles. Dans le même acte, il achète également l’autre partie qui a été vendue au bourgmestre Rysman en 1811. Deux ans plus tard, le riche Pieter Bortier meurt et laisse les dunes de La Panne et de nombreuses propriétés à Gistel à son cousin Pieter Louis Antoine Bortier de Dixmude.
Parallèlement à l’achat par le Dixmudois Bortier en 1828, 76 ha de «terres domaniales » ont déjà été vendues au Brugeois Andreas Verpoorten (peut-être à peu près les dunes actuelles Houtsaeger) en 1820. En 1835, Verpoorten vend ses terres à Louis Ollevier de Furnes. Au cours des 10 années qui suivent, ce dernier agrandit sa propriété d’environ 100 ha supplémentaires.(détails + copie des actes dans le livre «In het zand geschreven » de Hans Berquin).

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Ainsi vers 1830, début du Royaume de Belgique, nous n’avons que 2 très grands propriétaires de dunes à La Panne: Bortier: 694 ha et Ollevier: 176 ha. Au total, 870 ha ou 96,5% du territoire. La division est une ligne qui part à l’est du “Witte Berg” perpendiculaire à la plage jusqu’à la ligne parfaite est-ouest de la Kerkepanne avec environ 60 pêcheurs. Entre ces 2 propriétés se trouve le hameau de Kerkepanne d’une superficie d’environ 80 hectares, qui appartenait initialement au juge de paix Decae et était souvent loué à nos pêcheurs comme terrain soumis à cense.

870 ha de dunes + 100 ha du hameau de pêcheurs soit au total environ 900 ha.
Les dunes sont ainsi une zone de chasse privée des 2 propriétaires.

Pieter Bortier ouvre un «Pavillon des Bains» plutôt primitif le 1er mai 1830 à la hauteur de l’endroit où se trouve maintenant le monument Léopold Ier. Lorsque le prince Léopold Ier entre en Belgique le 17 juillet 1831, ce devait être la première maison dérisoire qu’il y a vue. La drève d’honneur devait se trouver sur le côté est de l’Esplanade.

Links Pavillon Bortier. Rechts afspanning Alliance. Tussenin Pannekalsijde (foto Donny)
A gauche, la villa de Bortier. A droite, la drève d’honneur. Entre les deux, le Pannekalsijde. Au fond, la mer (photo Donny)

Ce n’est qu’en 1842 que Bortier reçoit l’autorisation de construire une villa en bord de plage où se trouve aujourd’hui le restaurant Impérial. Cette villa d’été, le “Pavillon Bortier, est luxueusement rénové en 1867 dans un beau style italien.

En 1835, la route qui longe le canal de Dunkerque à Furnes devient une route de gravier, de sorte qu’il n’est plus nécessaire de longer la plage.

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Pavillon Bortier – première phase
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Pavillon Bortier – deuxième phase

Pieter Bortier était très riche et un homme avec un sentiment social très développé. Il était également un expert agricole et il construit, par exemple, à Gistel une ferme modèle (la ferme Brittania) d’après le modèle anglais. Cette ferme était automatisée à grande échelle à l’époque (vers 1860).

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Ferme Britannia à Gistel (existe toujours)
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Pieter Bortier

Mais Pieter Bortier a également défendu les intérêts des pêcheurs. Il a construit, entre autres, une école et une chapelle pour la petite communauté des pêcheurs. Il a fait don de chaloupes et de filets aux pêcheurs les plus pauvres, leur apprend à tricoter des filets et, sans exiger aucune compensation substantielle, leur permet de faire paître dans ses dunes et d’y planter des pommes de terre. Il leur apprend également à utiliser l’étoile de mer comme engrais. Sur la carte précédente des Ponts et Chaussées de 1877, nous voyons que toutes les parties plates de l’actuel Calmeynbos (le long des deux côtés de la route d’Adinkerke) sont renseignées comme des «terres cultivables». Auraient-elles pu déjà être travaillées par des pêcheurs ou Pieter Bortier y avait-il déjà commencé des expériences de reboisement à grande échelle? D’après la littérature, cette forêt n’y fut plantée que plus tard, entre 1903 et début 1920, par Maurice Calmeyn, belle famille de P. Bortier.

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Terre arable dans les dunes où se situe aujourd’hui le Calmeynbos

Dans les dunes d’Ollevier, nous ne voyons pas de telles zones, à l’exception de quelques champs près de l’actuelle Ollevierlaan et derrière le «château» (qui était alors encore une ferme) d’Ollevier (pourtant les 2 étangs de l ‘«Achte» ont déjà été dessinés. Pas encore de terres cultivables comme ce serait le cas plus tard. Des bassins pour le pâturage ?)

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Il est remarquable que Bortier mène une campagne acharnée pour reboiser les dunes de la côte de Dunkerque à Knokke, les «Dunes de Flandre». Son étude «Boisement du littoral & des dunes de Flandre»est très remarquable. Lire>>>>
Il y plaide la plantation des dunes, comme à l’époque de 1682 lorsque des dégâts aux champs ont été constatés auprès de la châtellenie de Furnes en raison des nombreux cerfs dans les dunes. Il a également calculé la valeur financière ajoutée par des dunes reboisées (cf. la plantation massive de conifères au Limbourg par Maria-Théresia). D’après ses expériences dans les dunes, l’arbre le plus approprié s’est avéré être le “peuplier tremble”, protégé d’abord par un blindage, puis par des argousiers. Il a également expérimenté la fertilisation à la chaux.

Dans une brochure de 1860 avec le titre frappant “Faut-il laisser se détruire la pêche de Blankenberghe, Heyst et La Panne?”, Bortier exprime sa crainte que si cela se poursuivait, la pêche côtière n’existerait plus d’ici la fin du siècle. (plus de réglementation concernant le maillage, le chalut à perche qui a détruit le frai et le couvain, les prises accessoires dans les filets à crevettes). En conséquence, un comité, dont il sera membre, est nommé par AR en 1865. Mais le principe de liberté des pêcheurs est couronné de succès, principalement parce que les Pays-Bas et l’Angleterre n’ont pas coopéré.

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On note qu’à partir du milieu du 19ème siècle, la pêche au hareng a commencé à prospérer et que le village de pêcheurs s’est agrandi. L’actuelle église paroissiale de Saint-Pierre était à l’origine une chapelle, construite par la veuve Emilie Calmeyn-Bortier (sœur de Pieter Bortier) au profit des pêcheurs.

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Ce n’est qu’à partir de 1850 que l’ouverture au tourisme a commencé et que les premiers hôtels ont vu le jour le long de la Pannekalsijde, également appelée « pavé de La Panne ». Des hôtels comme l’Espérance, le Pélican, la Noble Rose et Panne-Bains tout autour du carrefour de La Panne-Village. La Panne est devenue un lieu de rencontre pour des peintres tels que François Musin, Louis Artan, Armand Heins et des écrivains tels que Henri Conscience, Karel Van de Woestijne. Les artistes y vivent en ermites de la mer. Lire l’exposition >>>

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Pour le moment, il n’y a pas d’hôtels sur la plage car Pedro Ollevier n’a pas de route d’accès et Pieter Bortier est opposé à l’arrivée des baigneurs. Il s’est toujours opposé aux traditionnelles “orgies de mer” sur la plage les jeudis après la kermesse de Furnes. En 1866, il n’autorise même pas les étrangers à s’installer dans son auberge «Het Hooge», qui est aujourd’hui l’Esplanade. Les cercles plus libéraux de Furnes, auxquels appartiennent Louis Ollevier, voient, dans le développement de La Panne en un centre touristique, un facteur de prospérité pour leur ville. Ils sont donc déçus par le conservatisme du catholique Pieter Bortier mais n’abandonnent pas. Ils conçoivent le projet de construire une route alternative à la mer à travers les dunes d’Ollevier. Cela fournirait une connexion avec le Pannekalsijde au niveau de l’Adinkerkelaan. Avec le conseiller provincial et plus tard parlementaire, Edouard Bieswal-Bricourt, ils ont pensé que les investissements pourraient être mieux soutenus par Furnes et Adinkerke et que par l’intervention financière de la province et de l’État. Ce projet prend á été abandonné..

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À la fin de sa vie, Pieter Bortier (décédé en 1879) est devenu un peu plus permissif. À l’été 1874, il admet un premier hôtel sur sa plage entre l’actuel Witte Berg et l’actuelle Esplanade: l’hôtel duKursaal, un hangar en bois sur pilotis (à noter que les dunes des 2 grands propriétaires comprennent également les plages en la ligne des hautes eaux déterminée annuellement par la ligne de marée haute lors de la première marée de printemps après le 21 mars Ancienne loi de Napoléon).
Le futur «Pavillon Royal» (l’ancien «Pavillon des Bains» en face de sa propre villa) est maintenant habité par Frans Boels. Les Pannois l’appellent la «barakke».
La famille Ollevier aime le tourisme. Après l’échec du premier projet de la Zeelaan, le fils Pedro Ollevier, directeur de la Banque Nationale de Furnes, réalise l’actuelle
Zeelaan vers 1892 avec l’entrepreneur français Arthur Bonzel. Cette route de liaison cruciale entre «le village» (carrefour Veurnestraat / Kerkstraat) et «la mer» s’écarte d’un motif géométrique plus traditionnel. La route contourne la dune de Kykhill dans un virage gracieux. Ce projet a constitué l’épine dorsale du développement urbain ultérieur de la station balnéaire. (environ 20 hectares (actuelle Dumontdijk + 9 blocs résidentiels entre Geiteweg et Golfstraat). L’entrepreneur Bonzel a été payé par des terrains à bâtir.

Ensuite, beaucoup de choses ont changé. La sœur Emilie de feu Pieter Bortier offre à La Panne une chapelle en 1877 (partie est de l’actuelle église Saint-Pierre, construite pour les pêcheurs. Dans le magnifique livret «100 jaar Sint-Pieters De Panne 1897-1987» du Dr. Godgaf Dalle)
La même année, un phare “’t Panneviertje” est également construit sur le côté ouest de l’actuel “Mont Blanc”.

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Vers la fin du XIXe siècle, il n’est plus possible d’arrêter le progres á La Panne. On obtient une première vraie grosse expansion de La Panne avec la construction de ce qu’on appelle aujourd’hui le quartier Dumont. Lees>>>>

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Dans le contexte de la «ceinture verte» autour de La Panne, on peut donc dire que le 19e siècle a été une période de stagnation. Nous n’avions que 2 grands propriétaires qui n’ont été attirés par l’essor du tourisme qu’à la fin du siècle. Les seuls hôtels ont été construits dans le village. Notre plage et les dunes sont restées peu développées. D’après le livre de Henri Conscience «Bella Stock» (1861) et les photos ultérieures du Prof. Massart et du Prof. Donny, nous savons que les dunes étaient encore vierges et peu construites. On remarque de nombreux changements sur les cartes successives (voir article précédent). C’est pourquoi P. Bortier a initié la plantation de haies et d’arbres là où se trouve désormais le Calmeynbos.
Peut-être que les différentes périodes de grande pauvreté des pêcheurs ont conduit à une surexploitation incontrôlable, qui a encore favorisé la dispersion (coupe des fourrés en bottes pour se chauffer et cuisiner)

Conclusion: pour un amoureux de la nature, c’était un Eldorado que de visiter nos dunes. Un vrai biotope dunaire dans un paysage très dynamique. La seule césure est la Pannekalsijde avec le hameau de pêcheurs du village de La Panne. Remarque que la frontière était invisible dans le paysage entre la France et Saint-Idesbald. Les dunes sont continues.

Vertaling door Michel Piérart

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Over DE BLIEDEMAKER

"Teruggespoelde" echte Pannenoar sinds 1993. Vroeger burgerlijk ingenieur bij ELECTRABEL, nu zelfstandig natuurgids. Het e-mail krantje DE BLIEDEMAKER is gestart in september 2005
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10 reacties op La Ceinture Verte de La Panne_3 FR

  1. Johny RECOUR zegt:

    Franstalige Bliedemaeker ? Vergissing ?

    • GEEN vergissing. Op aanvraag via Facebook van één van de vele Franstalige (wellicht een tweedeverblijver) uit De Panne. Veel tweedeverblijvers zijn sterk geinteresserd in de geschiedenis van hun geliefde badplaats. Dat zien we ook met de Dumontwandelingen en de Architectuurwandelingen die ook in 2 versies aangeboden worden.
      Mijn allereerste site over de DUMONTWIJK (nu in herziening) was ook tweetalig.
      Het probleem is dat ik mezelf niet voldoende tweetalig acht om zelf de vertaling te doen. Nu heb ik opnieuw een vrijwilliger gevonden die dat belangeloos wil vertalen. Er komen er nog meer hoop ik (naar gelang de aanvraag).

  2. Godfried Onraedt zegt:

    Moeten wij nu zingen “Vive La Panne ou il-y-a ma maison” …???

  3. Jan Claes zegt:

    Heel vriendelijk bedankt voor al die informatie José. Indien ik je daarmee plezier kan doen wil ik je wel helpen met de vertaling. Ik heb jaren in de twee talen moeten werken en zo onderhoud ik mijn talen.

    • Dag Jan. Dat wist ik niet dat ik hier dichtbij kan rekenen op een vertaler. Maar niet te snel.De persoon Michel (een Franstalige)die dit eerste artikel vertaald heeft wil ook nog verder vertalen. Ook voor mij telkens wat werk om in te voegen op de website.
      Ik zal nu eerst wat verder zien met Michel, maar ik hou je zeker in “reserve”. VEEL DANK

  4. denorme christine zegt:

    Moet kunnen in twee talen, ik gids in het Nederlands maar ook in het Frans en ben fier om De Panne te kunnen promoten.

    • Ik ook Christine. Bij de mensen die een appartement gekocht hebben in de Westhoekverkaveling heb ik een zeer grote belangstelling ondervonden voor de zaak Versteele. Meestal kent men alleen de negatieve zaken maar niet de positieve. Zal ook vertaald worden.

    • Dit kan ik zelf niet Godfried. Heb je destijds zelf ingebracht via « Je volgt me » in de rechter marge bovenaan. Moet je zelf ook schrappen.

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